La guerre fratricide nous a tout pris
Pas seulement notre vie
Ou celle de nos enfants
C'est qu'en dérobant nos terres
Et le foyer des parents
Elle nous ravit notre passé
En provoquant l'exil
Elle fait de nous des apatrides
Et de nos enfants
Des heimatlos de l'esprit
Elle fait couler le sang
Elle fait couler la sueur
Et les pleurs
De nos aïeuls, elle fait naitre
Les cheveux blancs
Elle laisse dans les yeux
Des parents
Des mirages de lieux
Abandonnés
Comme des lueurs
D'espoir triste
Qui virent à l'impuissance
Quand le temps écoulé
Et les premiers stigmates
De la vieillesse
Rendent le retour incertain
AMML 5 IX 2019
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