vendredi 17 mai 2024

Recueilleemnt d'un matin d'automne

Recueillement d'un matin d'automne
Où les bruits les plus ténus
Le soleil plus timide
La chaleur plus discrète
Laissent les pensées s'élancer
Le moindre son rappelle la vie
Rampant dans l'air du temps
AMML, automne 2021

dimanche 28 avril 2024

Le temps de l'introspection est achevé

Il s'agit de regarder l'autre
De le comprendre dans son désarroi
Dans la manifestation de ses sentiments
Découvrir ce que cache
Son amabilité ou son agressivité
Tant pis pour son incompréhension
Je décide de vivre malgré tout
Que reste-t-il d'autre à faire ?

AMML 20 IX 2021

samedi 20 avril 2024

Haïku d'automne

Le ressac éternel des vagues
Suspend en moi le temps
Fascination de cette harmonie
AMML 20 IX 2021

dimanche 7 avril 2024

Les Petites bêtes furêtent

Les petites bêtes furètent dans le 
Sable chaud

Elles pénètrent ces milliers de
Vieux cailloux

De minuscules sillons trahissent leur
Silencieuse présence

Mais

Les réseaux souterrains nous échappent dans leur
Inextricable immensité

Car

Nos mouvements anéantissent ces
Éphémères labyrinthes
                 AMML 20 IX 2021

mercredi 27 mars 2024

Rongée jusqu'à la moelle

Quel est ce mal intérieur
Qui ronge mes entrailles
Et ouvre une béance
À l'obscur pan 
Des visions et des sentiments

Quel est ce butoir
Qui fait sourdre la douleur
Là, au tréfonds du moi

Pourquoi cet écart
Croc-en-jambe brutal,
Qui fend le coeur
Un coup de poing 
Jusqu'au sang

D'où jaillit la vision du néant,
Poison sans goût
Où l'amour n'existe pas

En tout lieu le malheur
Mais le ressenti du mien
Prend sa source
Dans la question sans réponse
De ma place au monde
AMML 8 VIII 2021

samedi 23 mars 2024

L'Écriture d'un poème

Instant apaisant
La douleur à fleur de peau 

Tu me demandes
Reproches
Rappelles
Et la chair frémit se hérisse

Inconscient de la brûlure
Ce n'est rien, un mot, un geste
Que tu ne vois pas
Mais moi si, pour mon malheur
AMML VIII 2021

mercredi 6 mars 2024

Comme une plaie ouverte

Comme une plaie ouverte
Pleine de blessures
Incommensurables.
Une carte de rivières et de ruisseaux
Sanglants de pensées amères.
La mer de perles qui s'étale
Éclate d'une brillance de bronze tranchant.
Le remue-ménage incessant des pensées
S'enchevêtre dans un magma épuisant.
De la forêt pulmonaire sourde une douleur
Aigüe mais comment la décrire ?
Le tournis apparait dans la tourmente
Des rencontres. La souffrance suraigüe 
Devient paralysante. Qui la comprendra ?
Étau de métal qui enserre le cerveau.
La fuite ? Impensable.
La folie rôde : où est la réalité,
Où la fiction de ces pensées emmêlées ?
                                       AMML 9 VII 2021

mardi 20 février 2024

Le temps qui passe

Le temps qui passe
Repasse
Dépasse
Se prélasse

Traverse le temps
Qui presse
Délaisse

S'abandonne aux lois du plus fort
Je pleure en la demeure
Et attends le sommeil réparateur
Celui de l'oubli
Où l'on s'enfonce dans l'abîme
AMML 26 VI 2021

mardi 13 février 2024

C'est au coeur du désert

                            Ángel

C'est au coeur du désert 
Que j'écris ce poème

Mon coeur est un erg
De tristesse mouillée

Mon être est un oeil blessé
Au regard horizon

Mon âme est communion 
De la détresse à lui

Mon esprit se flagelle à la patience
Le poids du présent l'exige

L'espoir tapi dans un méandre
Attend que resurgisse
Le plaisir de la vie

AMML 17 IV 2021

vendredi 2 février 2024

Je suis

 Je suis sans songe et sans avenir
La langue rêche du désert de mots

Je suis le silence de la nuit
Qui cache d'obscurs êtres grimaçants

Je suis le cri du tréfonds
Celui dont la bouche écartelée est muette

Je suis le coeur brisé
De la mère impuissante

Je suis l'être vieilli
Que le vécu n'apaise pas

Je suis l'homme et la femme
Au fardeau pesant des êtres en souffrance.
AMML 11 IV 2021
Je suis, en pensant à tous les êtres souffrant en ce temps de pandémie

illustration : Pandémie, PHILOVADES

samedi 20 janvier 2024

Les Ombres

 D'un coeur brisé
Je prends la plume

Dans ces allées de saules
Déambulant
Parmi des ombres de morts
Chaque fois plus nombreux
Lointains ou proches
Ils s'éclipsent. Leurs corps
Leurs voix, leur présence
Filent vers le point infini
Des débris de souvenirs
Dans ces restes d'une vie
Qui fut.
AMML 7 III 2021

illustration : L'Île des morts d'Arnold BÖCKLIN

jeudi 4 janvier 2024

Amertume

Roule au loin tes yeux de misère
Et ton suc adipeux
Sèche-le au désert doré
Ne retourne plus les cicatrices 
Du passé
Tu le tergiverses pour glacer mon coeur 
Ton haleine de misère
Embue mon regard de larmes sèches

File en rampant. Tu es anéantie
Car où se trouve la nuit
La lumière patiente surgira
                 AMML 24 I 2021