À ma mère
Que de beaux objets
Ornaient ton chez-toi
Après ces voyages au long cours
Entre tes lèvres rouges
Chacun revivait son histoire
Tu leur donnais une âme
Un désir d'en posséder
Certains me prenait
Dans ma naïveté
Je les croyais un peu miens
M'ayant toujours accompagnés
Et puis un jour tu t'envolas
Emportant avec toi
L'âme, l'essence
De ce qui devint des bricoles
Je rapportai ce qui m'échut
Ils ne rayonnaient plus
Que de la faible lueur de l'étain
Seul le souvenir des contes
Que tu leur inventas
Redonna une lueur ténue
À leur contour
AMML 11 XI 2018
cf p.51 nº166 René CHAR, Feuillets d'Hypnos
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